Lorsque nous débutons, quel que soit le domaine d’activité, nous commettons souvent des erreurs. Elles se révèlent plus ou moins pénalisantes pour notre pratique. Certaines se muent en défauts qui peuvent revenir sans cesse jusqu’à ce que nous mettions le doigt dessus. Heureusement, une fois repérées, il est assez simple de les corriger.
J’ai commencé la photographie en autodidacte à mes tous débuts. Ce fut l’occasion pour moi de commettre un certains nombres d’erreurs. Je n’en étais pas toujours consciente au début… Cela m’a pris un peu de temps pour toutes les repérer. Cet article est destiné à vous faire gagner du temps car peut-être commettez-vous les mêmes erreurs que moi si vous en êtes aux prémices de votre pratique photographique…
Tous les débutants commettent des erreurs
Aucun débutant ne sait d’instinct ce qu’il doit faire. Et cela est d’autant plus vrai pour la photographie qui est une discipline où l’expérimentation et la pratique assidue sont indispensables afin de progresser… et de commencer à prendre du plaisir.
Si vous êtes maintenant un photographe accompli, souvenez-vous de vos débuts. Ils sont souvent hésitants et parfois jalonnés d’échecs dont la source vous échappe un peu… Les clés d’une bonne pratique photographique se découvrent petit à petit, en général. Ce fut le cas pour moi.
Malgré tous ses efforts pour « bien faire », le débutant est parfois face à des erreurs qu’il répète car il ne les a pas identifiées comme des erreurs.
Mes 3 erreurs de débutante
Je partage avec vous mon expérience pour plusieurs raisons :
- montrer que les erreurs font parties du processus d’apprentissage
- vous faire gagner du temps si vous commettez les mêmes
- vous faire réfléchir sur vos propres erreurs récurrentes
Cadrer des horizons penchés
Avoir des horizons bien droits a été pour moi un véritable challenge. Je ne sais pour quelle raison, la plupart de mes horizons, à mes débuts, étaient penchés. Mais quand j’emploie le mot « penchés », c’est peu de le dire ! Certains étaient tellement bancales qu’ils me donnaient presque la nausée.

J’avais beau faire attention, il y avait toujours un moment où mon attention flanchait pour laisser place à un horizon de travers.
Et je dois avouer que maintenant encore, cela reste une petite faiblesse pour moi à laquelle je fais toujours très attention… de moins en moins, mais quand même [j’en viens même à me demander parfois si je n’ai pas une jambe plus courte que l’autre pour obtenir si souvent un résultat incliné, ça pourrait tout expliquer ;-)]. J’y suis d’autant plus sensible que c’est vraiment une erreur rédhibitoire pour moi.
Bien sûr il est possible de redresser un horizon en post-traitement. Mais il faut savoir que cette correction endommage votre cadrage en venant rogner une partie de l’image. Vous pouvez alors perdre des informations importantes pour la compréhension de l’ensemble.
L’intention photographique que vous aviez au moment de la prise de vue peut être perturbée et/ou transformée après ce recadrage « sauvage ». C’est pourquoi il est primordial d’avoir une ligne d’horizon impeccablement droite au moment d’appuyer sur le déclencheur : c’est à ce moment que la composition de votre image se crée, pas au post-traitement.
Les lecteurs de cet articles ont également consulté : « Post-traitement dans le processus photographique »
Les photographes expérimentés ne commettent plus ce genre d’erreurs. Elles restent tout à fait exceptionnelles. Robert Capa, quant à lui, grand photographe reporter, était connu pour la perfection de ses horizons, même dans les conditions les plus extrêmes.
Viser avec l’écran au dos de l’appareil
Beaucoup d’appareils photo disposent maintenant d’un écran au dos du boitier. Certains sont même orientables afin de pouvoir « viser » dans toutes les positions. Je dois avouer, et je n’en suis pas fière, que ce dernier argument fut l’une des raisons qui m’a fait choisir mon premier appareil photo reflex. Maintenant, je sais qu’il s’agit d’un gadget peu utile, voire complètement inutile… Je ne crois pas m’en être jamais servie de cette fonction orientable…
L’une de mes 3 erreurs était de faire la visée de mes prises de vue avec l’écran de mon appareil. Cette pratique implique souvent de tenir l’appareil plus ou moins à bout de bras. Et ce n’est pas là la meilleure position pour une parfaite stabilité. Au moment d’appuyer sur le déclencheur, il n’est pas rare qu’un micro mouvement vienne perturber la netteté de l’image en apportant un flou de bougé.
Alors, la meilleure façon de tenir son appareil photo consiste à :
- coller son œil au viseur
- replier et coller les bras le long du corps
- poser la main gauche sous l’objectif afin d’en supporter son poids.
- écarter les pieds légèrement, en fonction du relief, vous donnent une bonne stabilité

C’est pourquoi je vous conseille d’utiliser le viseur de votre appareil photo plutôt que l’écran qui se trouve au dos. Celui-ci sera parfait pour visionner rapidement vos photos, consulter l’histogramme d’une image… mais surtout pas pour la prise de vue !
Regarder et travailler mes photos sur un écran bas de gamme
L’écran
J’ai commencé avec le matériel informatique que j’avais sous la main : mon ordinateur portable. Le simple fait d’utiliser le mauvais outil a entrainé une succession d’erreurs :
- mauvaise gestion des couleurs
- difficulté à gérer le contraste et autres réglages fins
- des tirages photo aux couleurs tronquées ; à mettre à la poubelle pour un nouveau tirage (perte financière non négligeable)
Or l’ordinateur portable n’est pas adapté à la gestion de photos : écran trop petit dont le paramétrage des couleurs est souvent sommaire, voire impossible.
Avec un écran de taille correcte (pas besoin non plus de quelque chose de démesuré) et de bonne qualité, vous avez la possibilité de calibrer l’écran afin que ce que vous voyez à l’écran corresponde et soit au plus près de ce que vous aurez sur tirage papier ou d’un écran à un autre.
Cela vous permet d’obtenir une image qui soit à la hauteur de vos attentes. Il serait tout à fait décevant de travailler en post-traitement, de passer du temps sur une image, et de vous rendre compte ensuite que tout se travail effectué sur un écran mal calibré ne sert à rien.
La sonde de calibrage
C’est pourquoi le mieux est d’utiliser une sonde de calibrage, comme la Spider X Pro par exemple. Après son paramétrage, les couleurs s’afficheront correctement, ce qui est la base et le minimum requis en photographie.
Le post-traitement
En travaillant sur mes images avec un écran non adapté, je me suis retrouvée avec des contrastes assez farfelus sur nombre de mes photos. Je traite mes images en format RAW au post-traitement afin de leurs donner l’atmosphère qui me plait. Je dois avouer que j’aime beaucoup travailler le contraste. Mais sans un bon écran, je me retrouvais souvent avec des contrastes qui ne reflétaient pas du tout mes attentes.
Avant de réaliser que ce problème venait de mon écran, je me suis souvent découragée. Et j’ai surtout été très souvent déçue du résultat de photos dont j’aimais la composition, l’histoire qu’elles racontaient. Triste expérience à laquelle il est pourtant facile de remédier avec le matériel adéquat.
L’ordinateur est un accessoire comme un autre pour le photographe ; au même titre qu’un trépied stable ou un objectif adapté à sa pratique (macro, zoom, grand angle…) pour ne citer que ceux-là.
Comment corriger ses erreurs ?
Dans un premier temps, il faut déjà prendre conscience de ses erreurs. Ensuite il est assez facile d’y remédier…
Le débutant commet certes plus d’erreurs que le photographe expérimenté mais il n’est pas le seul à en faire. L’important est de savoir se défaire de certains défauts qui ralentissent la progression.
C’est pourquoi partager avec d’autres photographes et voir comment ils s’y prennent dans certaines circonstances permet de corriger assez rapidement ses erreurs.